jeudi 23 mars 2017

Corto Maltese 13 : faux et usage de faux

Rhaaaaaaaa ! Le sacrilège ! L’outrage ! Le blasphème ! La honte ! De cupides ayants-droits acoquinés à un éditeur avide et peu scrupuleux exhument de la tombe l’envoûtant Corto Maltese pour un treizième album probablement plus motivé par l’appât du gain que par l’amour du Neuvième Art. Si le résultat est plutôt joli, avouons-le, le procédé est franchement abject.

© Casterman

Les yeux dans les yeux je te le confesse, cher et estimé lecteur, je n’ai pas lu ce treizième opus des tribulations du célèbre marin maltais. Si j’ai épluché cet album avec soin, je n’ai pas accompli l’irréparable et l’ai sagement reposé, ayant l’impression de commettre une véritable profanation. Pourtant, je le concède, le travail du dessinateur, l’espagnol Rubén Pellejero, est vraiment agréable. Les zélotes les plus farouches se livreront sans doute à une analyse minutieuse, pointant ici où là quelques inexactitudes ou maladresse. Mais il n’en reste pas moins que l’exercice formel est plutôt réussi.

© Casterman

Non, ce qui me me fait vomir et me révulse, c’est ce procédé de convoquer de manière impérieuse les mânes du génialissime Hugo Pratt (1927-1995) et de ressusciter la figure de Corto, l’un des plus emblématiques héros de papier. À l’heure ou la bande dessinée accède enfin à un statut d’art à part entière, comment peut-on ? Si les héritiers de Picasso sont sans vergogne lorsqu'il s'agit de garantir leur train de vie, force est de constater qu’ils n’ont pas encore osé adouber un sbire pour continuer l’œuvre de leur aïeul. Hormis de bassement mercantiles préoccupations, quel était donc l’intérêt de donner une suite à l’œuvre de Pratt sans Pratt ? Quel mépris pour l'œuvre de l'un des plus importants artistes de BD du XXe siècle (lire la chronique de Fort Wheeling) ! Plus que tout, cela souligne la frilosité et l’absence de vision de bien des grands éditeurs de BD actuels, incapables de se renouveler, courant derrière leur gloire passée plutôt que de dénicher de nouveaux talents. Le lecteur bédéphile restera par ailleurs songeur devant le succès de librairie moutonnier de ce treizième Corto, soutenu par une promotion menée au canon de 75.

Si les ayants-droits peuvent légitimement assurer la pérennité d’une œuvre et la faire vivre par le biais de rééditions, d’expositions ou, parfois, d’heureuses exhumations d’inédits, leur rôle est avant tout d’assurer l’intégrité de cette œuvre, et non de se contenter d’encaisser les dividendes d’une création dont ils ne sont que les héritiers (sur ce point, il semble d’ailleurs que les enfants de Pratt aient été coiffés au poteau par une ancienne collaboratrice du maître qui s’est érigée en gardienne du temple). Quant à l’éditeur, plutôt que de mettre en place de véritables opérations de contrefaçon, son rôle est aussi de soutenir la création. À cet égard, une manière d’offrir une nouvelle vie à l’œuvre de Pratt aurait pu être de proposer à des auteurs de livrer leur vision de Corto plutôt qu’une imitation « à la manière de ». J’ai ainsi en mémoire quelques planches de Vittorio Giardino qui, sans imiter le maestro et avec son style propre, livra voici une vingtaine d’années, dans un recueil en hommage à Corto, sa version de la mort du marin, durant la guerre d’Espagne comme l’avait laissé entendre Pratt lui-même.

Bref, tu l’auras compris, estimé lecteur, passé le premier élan de curiosité, si tu es sensible au charme romantique du beau Corto et à la poésie qui se dégage de ses aventures, il me paraît urgent de relire les albums originaux.

Longue vie au Triangle !

dimanche 13 septembre 2015

La Cité des chiens : le côté obscur

Divine surprise que cet album de Dark Fantasy, La Cité des chiens, paru chez Akileos au printemps dernier. Scénarisée par Yohan Radomski et magistralement mis en image par le jeune prodige polonais Jakub Rebelka, cette terrible histoire de vengeance comblera les fanatiques de Fantasy médiévale, les amateurs de tragédies shakespeariennes, les esthètes de la BD et les Game-of-Thronesophiles frénétiques.


© Éditions Akileos

Rien de tel qu’un bon méchant pour faire une bonne histoire. En l’occurrence Volas, le seigneur de la cité des chiens, est un cas d'école : meurtres, viols, trahisons, inceste, l’homme ne recule devant rien pour cocher toutes les cases de la To Do List de la parfaite crapule. Ainsi, après avoir étranglé son prédécesseur, égorgé son beau-frère et décapité sa femme, Volas s’unit à sa sœur, lorgnant sur Enora, la fille de celle-ci. Horrifiée, la jeune femme s’enfuit et engage les ruffians de la Confrérie de l’Île des Pendus pour assassiner son oncle et briser son hégémonie sur le monde des cités. Mais pourra-t-elle arrêter celui qui s'est donné à l'Ombre ? Démarrage en trombe que ce premier tome d’une série prévue en deux volumes qui conjugue admirablement légendes fantastiques, imagerie médiévale et noirceur de l’âme humaine.

Le bédéphile éclairé amateur de graphismes soignés s’extasiera de ce conte maléfique superbement illustrée par un jeune artiste polonais qui signe là un coup de maître. Admirablement lisible, le trait de Rebelka rappelle les magnifiques illustrations Art Nouveau d’Aubrey Beardsley (notamment les motifs des vêtements des personnages) ou les dessins chamarrés du grand illustrateur russe Ivan Bilibine, mais dans une version plus sombre il est vrai. Plus proche de nous, son dessin fait parfois penser à Mike Mignola, dans une variante plus assagie toutefois. La colorisation soignée utilise une palette de couleurs originales : vert glauque, gris taupe, violet d’évêque, brun fauve renforçant l’atmosphère ténébreuse de l’histoire.

Splendide et vénéneux, cet album de toute beauté est aussi spectaculaire qu’une charge des hussards ailés de Jean Sobieski sur les pentes du Kahlenberg.

Longue vie au Triangle !

vendredi 4 septembre 2015

Tyler Cross t. 2 Angola : les portes du pénitencier

Back to black ! Tyler Cross, le héros créé par Fabien Nury (scénario) et Brüno (dessin) est de retour pour un nouvel album sis dans ce haut-lieu de l’humanité qu’est le Louisiana State Penitentiary aka la ferme prison d’Angola. Après le Texas, ça va saigner sur les rives boueuses et putrides du Mississippi.

© Dargaud 2015

Fort du succès du premier album Tyler Cross en 2013 (lire la chronique de Tyler Cross), Nury et Brüno nous concoctent un nouveau polar hard boiled âpre et froid comme la mort, digne des thrillers désabusés des années 1950.

Couverture de l'édition spéciale, en noir et blanc,
agrémentée d'une fin alternative non retenue par les auteurs.
© Dargaud 2015

Revoici donc cette crapule impassible de Tyler Cross. Victime d’une méchante entourloupe de la part de son commanditaire lors d’un braquage, il écope de 20 ans au pénitencier d’Angola. Entre les gardiens sadiques, les molosses féroces, les Italiens qui ont mis un contrat sur sa tête et le climat délétère, autant dire que le séjour ne va pas être de tout repos. Une seule solution : se faire la belle, s’esbigner, se carapater, mettre les voiles, prendre la tangente. Mais comment s’évader du pénitencier d’où l’on ne s’évade pas, si ce n’est les pieds devant ? Cela dit, outre les diverses raisons susnommées, lorsque l’on est un homme de principe comme Tyler Cross, la vengeance constitue une excellente motivation…

Le dessin clair et affûté de Brüno est toujours aussi redoutablement efficace. Cadrages panoramiques, gros plans, champs et contrechamps rythment la narration en lui conférant un aspect cinématographique diablement percutant. De plus, la colorisation multiplie les fonds unis qui renforcent puissamment le dessin des personnages. Du grand Neuvième Art !

Un thriller poisseux comme le climat des bayous de Louisiane, à lire impérativement sous peine de finir 6 pieds sous terre.

Longue vie au Triangle !

mardi 25 août 2015

Skraeling t. 3 : Götterdämmerung

Fin de partie dans le sang, la sueur et les larmes pour Skraeling, l’explosive BD du scénariste Thierry Lamy et du dessinateur Damien Venzi chez Ankama. Débutée en 2011, la série s’achève avec la parution du 3e tome. Passée un peu inaperçue dans le véritable tir de barrage d’albums qui saturent les étals des libraires chaque mois, cette sombre série d’anticipation dystopique est pourtant aussi détonante qu'un baril de TNT.

© Ankama Éditions 2015

Le lecteur curieux ne manquera pas de se jeter sur la modeste chronique consacrée par votre serviteur aux deux premiers tomes avec la célérité du Stuka piquant sur une colonne de fantassins évoluant en rase campagne (lire ici la chronique de Skraeling tomes 1 et 2).

Avec ce dernier tome, L’Éveil du loup, nous retrouvons le WeltRaum, grisâtre dictature archétypale des régimes fascistes. Köstler le chien de guerre, l’hilote racialement impur, a gagné par le fer et le sang sa place dans la troupe d’élite du régime. Entre manipulations obscures, révoltes sanglantes et répression féroce, quel destin l’attend ? Sera-t-il broyé par les rouages de l’impitoyable dictature ou au contraire sera-t-il le grain de sable qui paralysera cette implacable machine totalitaire ?

Hyperréaliste, l’univers graphique de Damien Venzi est toujours aussi crépusculaire et oppressant. Ses décors enténébrés empruntant à la fois au Berlin des années de guerre et au combinat sidérurgique offrent une scène parfaite pour le final de l’histoire. Quant au travail effectué pour rendre l’univers totalitaire du WeltRaum, notamment ses affiches de propagande, il est si vraisemblable qu’on pourrait le croire sorti des bureaux de la Propagandastaffel.

Fascinante peinture d’une société totalitaire, Skraeling se révèle une série d’anticipation glaçante et effrayante à souhait. Une série à lire absolument camarades lecteurs et n’oubliez pas : Big Brother vous regarde !

Longue vie au Triangle !

mardi 18 novembre 2014

Batman, the Cult : Helter Skelter à Gotham City

Avec Batman, the Cult, Bernie Wrightson, le maître du gothique américain, nous présente une version bien à lui du chevalier noir et de ses légendaires fêlures. Entre effondrement psychologique et furie furieuse, pas de répit pour notre héros.

© DC Comics

Paru entre août et novembre 1988, Batman, the Cult est une mini-série autonome de quatre numéros, publiée par DC Comics qui réunit pour l’occasion le scénariste cosmique Jim Starlin et le génial Bernie Wrightson, prince du macabre dessiné et grand-maître de l’horreur en vignettes (lire ici la chronique des histoires de Wrightson dans Eerie et Creepy). La série est traduite en français par Comics USA en 1989 sous le titre mollasson d’Enfer blanc.

© DC Comics

En la tumultueuse ville de Gotham City, protégée par un vengeur masqué et capé que nous ne présenterons plus, un singulier homme d’église, le diacre Blackfire, ouvre un refuge pour les exclus dans le quartier le plus glauque de la ville. Parallèlement, notre croisé du crime enquête sur les meurtres sanglants de criminels qui battent ordinairement le pavé de la grande métropole. Batman découvre peu à peu que Blackfire fomente, depuis les bas-fonds de la ville, un Grand Soir des exclus de tous bords, âmes perdues avides de vengeance, prêts à suivre le premier leader charismatique venu. Surpris, Batman est capturé par l’étrange secte qui se terre dans les égouts de Gotham. Notre héros s’inclinera-t-il devant son gourou ? Et qui est vraiment le diacre Blackfire ? Un être surnaturel ? Un David Koresh apôtre de l’équarrissage pour tous ? Un Jim Jones thuriféraire du suicide collectif ? Un Raël de supermarché ?

© DC Comics

Enchaîné, drogué, torturé, brisé, mais bientôt en proie à une furie vengeresse qu’il a du mal à contrôler, le Batman de Wrightson et Starlin est assez fascinant dans le genre borderline. Évidemment, se confronter à un pseudo Charles Manson et à sa « famille » de dingues prêt à rejouer le massacre de Cielo Drive à l’échelle d’une ville peut laisser quelques traces…

© DC Comics

Graphiquement parlant, le Batman de Wrightson est tout simplement époustouflant. L’artiste dessine sa silhouette effilée et longiligne dans des cases qui ne sont pas sans rappeler les plans du cinéma expressionniste. Travaillant sur le masque noir du héros, il en allonge démesurément les oreilles de chauve-souris pour en donner une version typiquement wrightsonienne, plus inquiétante que familière. Quant à la colorisation des planches, crue et presque criarde, elle présente un indéniable charme désuet. Soooo 80 !

© DC Comics

Incontestablement, the Cult participe à la relecture du personnage de Batman entamée au cours des années 1980 sous la houlette débonnaire de pointures telles que Frank Miller ou Dave McKean (lire ici la chronique de Batman, Arkham Asylum) pour en faire un personnage toujours plus sombre et torturé. Alors, fidèle lecteur, tu sais ce qu’il te reste à faire : enferme-toi dans ta cave avec ton fusil à pompe et cette pile de vieux comics en attendant l’Apocalypse.

Longue vie au Triangle !

mardi 11 novembre 2014

Little Tulip : épaule tatoo

Retour de flamme pour le tandem Jerome Charyn et François Boucq qui signe, 25 ans après le génialissime thriller d’espionnage Bouche du diable, un nouvel album : Little Tulip aux Éditions du Lombard. Go East young men ! Cap sur l’URSS du Petit Père des peuples, ses goulags sibériens, sa confrérie des voleurs aux tatouages incroyables.

© Boucq / Charyn / Éditions du Lombard

Le romancier américain Jerome Charyn livre un scénario picaresque dont il a le secret. Dans le New York des années 1970, Paul, un jeune tatoueur d’origine russe, virtuose du dessin, brosse aussi des portraits robots pour le NYPD. Ce dernier a fort à faire avec les agissements criminels du Bad Santa, un tueur en série qui viole et égorge ses victimes. Ces meurtres bestiaux entrent en résonance avec l’enfance sauvage de Paul qui se dévoile par flash-back.
Fils d’américains idéalistes émigrés en URSS, Paul aka Pavel est âgé de sept ans lorsque ses parents sont arrêtés et envoyés au goulag. Dans la glorieuse patrie des travailleurs socialistes, ceux qui n’était pas avec le régime étaient contre lui, mais ceux qui étaient avec lui restaient tout de même suspects, on n’est jamais trop prudent…
Pour l’enfant, cette plongée brutale dans le goulag de la Kolyma, est l’occasion de découvrir les températures polaires, les gardiens sadiques, les blanches forêts parsemées de fosses communes et le monde des criminels des camps, les vory v zakone, « voleurs dans la loi ». Caste de meurtriers endurcis, aristocrates du crime, les membres de la mafia russe vivent, tuent et meurent selon des règles strictes et cruelles. Sur leur corps, des tatouages symboliques narrent à qui sait les lires leurs exploits selon un langage codifié et secret. Fasciné, l’enfant observe, apprend et devient un fauve parmi les fauves. Mais c’est son don pour le dessin qui va faire de lui une figure clé du clan, le maître tatoueur.

La Mère Russie dépeinte par Charyn est un pays fascinant, dur, sauvage et exotique, peuplé d’ogres et de monstres. Little Tulip n’est pas qu’un thriller policier mais aussi un récit d’apprentissage. Féroce et grandguignolesque parfois il est vrai… Ainsi, la scène ou Pavel se tatoue lui-même pour la première fois avec la main tranchée de son père et le sang de son maître est assez remarquable.

Vétéran de la Grande Guerre patriotique du dessin, le Lillois François Boucq fait, une fois de plus, des merveilles (lire la chronique du western Bouncer). Ses personnages ont des trognes, animales, effrayantes, presque caricaturales et pourtant très réalistes. Son dessin précis et expressif brille comme les étoiles de verre rouge qui ornent les bulbes du Kremlin. Kharacho !

Une belle réussite, à lire d’urgence, camarades lecteurs. Les bédéphiles contrevenants, les bouquineurs ennemis du peuple et autres asociaux du Neuvième Art qui ne s’exécuteront pas seront déportés séance tenante.

Longue vie au Triangle !

lundi 30 juin 2014

Shock Suspenstories : plus dure sera la chute

Gasp ! Choke ! Les éditions Akileos rééditent les épisodes de Shock Suspenstories de l’éditeur américain EC comics. Soixante ans après leur parution, ces histoires renversantes, percutantes comme des balles dum-dum, n’ont rien perdu de leur noirceur et de leur cruauté.


 Lancé en février 1952, Shock Suspenstories est initialement une sorte de revue-échantillon du savoir-faire maison EC Comics : chaque numéro rassemble une histoire d’horreur, une histoire de guerre, une histoire criminelle et une histoire de science-fiction afin de satisfaire les fans transis, amateurs des publications EC Comics Tales from the Crypt, Frontline Combat, Two Fisted Tales, Crime Suspenstories (lire ici la chronique de Crime Suspenstories) et autres Weird Science. Le point commun de chacune de ces histoires est un dénouement choc, qui cloue le lecteur dans son fauteuil aussi sûrement qu’un uppercut de Sugar Ray Robinson.


 Rapidement, les éditeurs supprimeront les histoires de SF, d’horreur et de guerre, pour ne conserver que les histoires criminelles, teintées de questions de société. Drogue, racisme, violences policières, lynchages, agressions sexuelles, antisémitisme, sont abordés par ces illustrés qui n’hésitent pas à dépeindre la face cachée de l’Amérique des Fifties. Et le tableau des édifiant… Klansmen, vigilante sanguinaires, meurtriers, policiers corrompus, junkies parricides défilent dans chaque numéro, au gré de l’imagination fertile et déviante des scénaristes Bill Gaines et Al Feldstein.


 Certaines histoires sont à la limite du soutenable, comme celle de ce malfrat qui, après un hold-up minable, tue le flic qui vient de l’arrêter, puis entreprend de fuir à travers le désert menotté au cadavre du représentant de la loi. Jusqu’au moment où les vautours s’en mêlent… (Carrion Death, Shock Suspenstories n°9, juin-juillet 1953).


 Servi par une armada de dessinateurs aussi excellents que talentueux, Shock Suspenstories rassemble la fine fleur de la BD américaine des années 1950 : Graham « Ghatsly » Ingels (1915-1991) au dessin gothico-expressionniste ; Jack Kamen (1920-2008) et ses vamps froides, si froides ; le fabuleux Jack Davis ; le non moins fabuleux Wallace Wood (1927-1981) ; Frank Frazetta (1928-2010) au trait digne de la Renaissance italienne ; le sombrissime Joe Orlando (1927-1998) etc. Chaque histoire, chaque page, chaque case est un véritable régal pour le bédéphile.


 Garde ton sang-froid, ami lecteur, cale-toi bien dans ta chaise électrique et branche le courant avec ces histoires à haute tension dans la grande tradition EC Comics.


 Longue vie au Triangle !