Pilules bleues du Suisse Frederik Peeters est un chef-d’œuvre tout simplement renversant, paru en 2001 aux éditions Atrabile. Voilà estimé lecteur, c’est dit. Clair, net et concis. C'est le genre d’album intimiste qui bouleverse le bédéphile, le laisse pantelant, les
mains tremblantes et le dos perlé de gouttelettes de sueur, le cœur battant la chamade, des étoiles dans
les yeux, incapable d’exprimer le flot tumultueux de ses émotions autrement que
par un grand « Waow ! ».
© 2001 Atrabile
J’ai lu
cet ouvrage sur les conseils avisés d’un ami au goût assuré, sans rien savoir
de l’histoire. Et passé quelques dizaines de pages, déjà fort engageantes,
surgit dans le récit un choc, pour moi assez inattendu. Je ne te dévoilerai
donc pas la trame de l’histoire ami lecteur, dans l’espoir que ta lecture sera, comme la
mienne, virginale. Disons simplement que ce
roman graphique autobiographique raconte, avec finesse et sensibilité, la
liaison entre deux vingtenaires finissants, Frederik et Cati, et traite du sentiment
amoureux et de la légèreté qu’il procure, du couple, du bonheur, de la joie de
vivre et de son pendant la peur de mourir, de la famille recomposée, de
l’enfance et de la paternité, mais aussi de rhinocéros blanc et de mammouth. Tu en
conviendras, cher lecteur, il s’agit là de préoccupations somme toute assez
universelles.
Le
dessin en noir et blanc de Frederik Peeters
est vraiment joli. Les planches sont découpées en un quadrillage régulier
de petites cases simples qui permettent de suivre aisément la narration. En quelques traits de plume précis et sobres, Peeters brosse des figures attachantes et très expressives. Le personnage de Cati
notamment, avec ses grands yeux, est vraiment délicieux. Celui du petit
garçon, car petit garçon il y a, est très touchant et dénote de la part de l’auteur un sens de
l’observation aigu pour rendre parfaitement les attitudes et le comportement d'un gosse de quatre ans.
Voilà
ami lecteur, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont lu Pilules bleues et les autres. Tu
devineras aisément dans quelle catégorie je me trouve ; alors choisis ton
camp, camarade !
Longue
vie au Triangle !
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